Le CNES prévoit une journée de protestation

LIBERTES SYNDICALES ET FRANCHISES UNIVERSITAIRES

Le CNES prévoit une journée de protestation

Le Quotidien d’Oran, 27 janvier 2005

Le 07 février prochain, le comité national des enseignants du supérieur (CNES) organisera une journée de protestation à l’échelle des universités du pays en faveur des libertés syndicales et pour dénoncer la violation des franchises universitaires. Cette initiative vient après les graves développements qu’a connus l’affaire des étudiants arrêtés à l’institut des sciences politiques de Ben Aknoun. Cette affaire, pour rappel, remonte à l’arrestation de 22 étudiants dont 3 sont en détention préventive, le 10 janvier dernier, à la suite de la grève déclenchée à l’institut par les étudiants qui réclamaient une meilleure prise en charge de leurs conditions socio-pédagogiques. Il s’agirait pour le CNES, selon un membre de son bureau national, de défendre le principe de l’inviolabilité des franchises universitaires en même temps que de défendre les libertés syndicales au sein de l’université. Le CNES entend par là, également, remettre à jour sa plate-forme de revendications relatives aux salaires, au statut particulier et à la gestion démocratique et transparente de l’université. Rappelons que parmi les étudiants arrêtés, 19 ont été mis en liberté provisoire alors que les trois autres, mis sous mandat de dépôt, ont été entendus hier par le juge instructeur. Les 19 étudiants seront entendus, selon l’association estudiantine Nedjma, la semaine prochaine, le 30 janvier.

Le ministre de l’Enseignement supérieur, M. Rachid Hraoubia, a réfuté que les franchises universitaires aient été violées, alors que « la communauté » universitaire estime que ce n’est pas la première violation des franchises qui se produit, mais que cela remonte au mois d’octobre, lorsque les forces de police ont pénétré dans l’enceinte des cités universitaires de Beni Messous et de Kouba, et l’arrestation, le 13 décembre, de l’étudiant Merzouk Hamitouche à l’origine du mouvement de protestation des étudiants de sciences Po.

S. E. K.

Etat général de la répression et des arrestations d’étudiants de la faculté des sciences politiques et de la communication (17.01.05)