185 ressortissants africains refoulés vers le Mali

Immigration clandestine en Algérie

185 ressortissants africains refoulés vers le Mali

El Watan, 17 juillet 2005

Au moins 185 ressortissants d’Afrique subsaharienne ont été arrêtés puis refoulés, samedi 16 juillet, par les services de la Gendarmerie nationale vers le Mali.

L’information a été répercutée par le bureau de l’agence française AFP à Bamako (capitale malienne). Ces prétendants à l’immigration clandestine sont tombés dans la « nasse » des gardes frontières algériens, alors qu’ils s’apprêtaient à rejoindre le nord du pays, après avoir traversé de long en large le Mali. La majorité d’entre eux sont originaires du Congo, du Nigeria et de la Sierra Leone. Des Maliens y figurent aussi. Selon les précisions de l’AFP, ces ressortissants voulaient rallier le nord du pays pour s’installer momentanément, jusqu’à ce qu’ils puissent obtenir le sésame leur permettant de « gagner » le vieux continent. « Ils sont revenus au Mali par convois de camions. Le plus grand nombre est arrivé samedi (16 juillet, ndlr) à Gao, mais une partie se trouve encore à Tinzawatine (localité située près des frontières algéro-maliennes, ndlr) », a déclaré un haut responsable de la police malienne à l’AFP. Mamadou Diakité, président de l’ONG malienne Association initiative pour le développement, cité par la même agence de presse, a parlé de deux milliers d’Africains subsahariens qui veulent immigrer vers l’Europe, qui sont « actuellement bloqués à la frontière entre l’Algérie et le Maroc ». M. Diakité n’a pas précisé de quelles localités il s’agit. Depuis janvier 2005, plus de 3000 ressortissants d’Afrique subsaharienne ont été arrêtés par les vigiles des frontières algériennes. Ces candidats à l’immigration vers l’Europe passent souvent par le Maroc et la Mauritanie pour rejoindre l’Espagne. Pour ceux qui comptent aller en France, ils tentent leur chance d’Algérie, terre pourvoyeuse d’immigrés clandestins.

M. A. O.