Paralysie des universités à partir de dimanche 23 septembre

Paralysie des universités à partir de dimanche 23 septembre

El Watan, 19 septembre 2012

Le syndicat des travailleurs du secteur de l’enseignement supérieur (UGTA), vient de lancer un avis pour une grève illimitée à partir de dimanche 23 septembre.

Selon le communiqué des cadres des bureaux des 19 universités de l’Est réunis à Béjaïa, il s’agit d’une reprise du mouvement de protestation qui avait été gelé le 5 mai dernier pour cause d’élections législatives. C’est le silence radio opposé par la tutelle depuis cette date qui a poussé les travailleurs à réagir aussi énergiquement. « Ils ont eu tout l’été pour réagir et nous allons mettre à profit la rentrée » explique un cadre du bureau d’El Tarf.

Les travailleurs des établissements universitaires réclament des augmentations de salaires, des statuts particuliers pour certains corps comme les administrateurs et les financiers et une prime de rendement à hauteur de 40% comme pour les enseignants. Ils exigent aussi une répartition égale avec les enseignants des quotas de logements destinés aux universitaires et un statut semblable à ceux de la Santé ou de l’Institut Pasteur pour les ingénieurs, les techniciens et les agents de labo, c’est-à-dire une ½ journée de travail et un salaire de 39 000 Da au lieu des 21 000 versés actuellement. Des travailleurs sont toujours rémunérés que la base d’un salaire de 9000 DA comme les gardiens et les femmes de ménage alors que le SNMG a été fixé à 18 000 DA et comme pour le secteur de l’éducation, les futurs grévistes demandent la titularisation des contractuels.

La rentrée universitaire officielle, prévue précisément pour le début de la semaine prochaine va certainement connaitre de très sérieuses perturbations car les services de la pédagogie et de la scolarité sont assaillis en début d’année pour les réinscriptions, les transferts et l’organisation des enseignements. « Avec ou sans grève, nous avons pris l’habitude de commencer entre la mi et la fin octobre » ont commenté des enseignants à El Tarf.
Slim Sadki