Signature samedi prochain des conventions de branches

En prévision de l’application des augmentations de salaires

Signature samedi prochain des conventions de branches

Hafida Ameyar, Liberté, 16 octobre 2006

Sur les 52 conventions de branches prévues dans le cadre des négociations, 9 ont déjà été signées le 1er octobre dernier, à l’issue des travaux de la tripartite.

Toutes les conventions de branches du secteur public seront signées, samedi prochain, au siège du ministère du Travail et de la Sécurité sociale, selon un membre de la direction nationale de l’UGTA. “L’Union générale des travailleurs algériens et le ministre du Travail et de la Sécurité sociale ont arrêté la date du 21 octobre pour procéder à la signature de toutes les conventions de branches qui n’ont pas été soumises à la signature entre les différentes parties concernées lors de la 12e tripartite”, a déclaré hier à l’APS le secrétaire national chargé de l’organique, Salah Djenouhat. La même agence de presse a cependant précisé que la date de la signature de ces conventions, prévue initialement pour cette semaine, a été reportée en raison de “l’agenda chargé” du ministre de tutelle, Tayeb Louh.
Sur les 52 conventions de branches prévues dans le cadre des négociations, notamment sur l’augmentation des salaires, entre les Sociétés de gestion des participations (SGP), le patronat et les fédérations de l’UGTA, 9 ont été signées le 1er octobre dernier, à l’issue des travaux de la tripartite qui a regroupé les membres du gouvernement, cinq organisations patronales (CAP, CNPA, CGEA, Cipa, Seve) et la Centrale syndicale UGTA, dont la convention-cadre entre l’organisation de Sidi-Saïd et le patronat privé.
Lors de la dernière tripartite, les parties avaient convenu, dans le cadre des conventions collectives, d’une hausse des salaires de 20 à 25% dans le secteur public et de 10 à 20% dans le secteur privé. Alors que les négociations entre des SGP et certaines fédérations UGTA (la fédération de la mécanique et de la métallurgie à titre d’exemple) se poursuivaient encore sur le terrain. Il a également été décidé la revalorisation du salaire national minimum garanti (SNMG) de 10 000 DA à 12 000 DA, applicable à compter du 1er janvier 2007.
Le processus d’actualisation (ou d’institution) des conventions de branches a été enclenché, pour rappel, en juin 2006. Les négociations ont été difficiles, notamment dans quelques secteurs (mécanique, BTPH, tourisme…), dont les entreprises, pour la plupart déstructurées, avaient du mal à payer régulièrement leurs employés. Devant le risque de reports successifs de la tripartite, l’intervention du ministre du Travail et l’arbitrage du Chef du gouvernement ont eu gain de cause, puisque la crise a été désamorcée et “un consensus qui satisferait toutes les parties” a été trouvé. Lors de la rencontre de Djenane El-Mithaq, Belkhadem avait avoué que les négociations de branches ont montré “la différence de capacité des entreprises à supporter une augmentation des salaires”. Et donc “la nécessité de la mise à niveau d’un bon nombre d’entre elles” pour sauvegarder l’emploi existant et assurer leur survie et le développement. “J’espère seulement que les enseignements tirés des négociations leur (aux travailleurs) ont permis de prendre conscience des enjeux économiques et sociaux au niveau de l’entreprise et les ont convaincus de la nécessité de se mobiliser pour gagner, par le travail, les batailles de la productivité et de la compétitivité”, avait-il ajouté. Contrairement à Belkhadem, le secrétaire général de l’UGTA avait affiché, quant à lui, une mine optimiste en indiquant que “depuis le début des négociations en1990, les augmentations de rattrapage du pouvoir d’achat se faisaient à travers le SNMG et les primes, mais sur le terrain, les travailleurs demeurent frustrés”. Selon lui, cette année, les choses ont évolué grâce aux négociations menées “avec l’accord du président de la République pour la revalorisation des salaires des fonctionnaires”. À Sidi-Saïd d’expliquer ensuite qu’à partir des grilles de salaires, seraient enfin élaborés “les statuts particuliers”.

H. Ameyar