Les enseignants contractuels comptent reprendre la grève de la faim

Ils observeront un sit-in aujourd’hui

Les enseignants contractuels comptent reprendre la grève de la faim

Par Nassima Oulebsir, Le Jeune Indépendant, 2 novembre 2008

Les enseignants contractuels qui observeront aujourd’hui un sit-in national devant la présidence de la République comptent durcir leur mouvement. Le sit-in, premier de cette rentrée scolaire, aura lieu à 10h, selon le communiqué du Conseil national des enseignants contractuels (CNEC), rendu public avant-hier.

Si aucune réponse positive ne leur est signifiée, les enseignants contractuels reprendront leur grève de la faim durant les vacances scolaires de l’hiver, prévues à partir du 18 décembre prochain. «Nous sommes actuellement en pleine réflexion», a expliqué hier au Jeune Indépendant Mériem Maârouf, coordinatrice du CNEC. Pour la corporation, les promesses du ministère de l’Education demeurent «des paroles en l’air», déplore la syndicaliste qui soulève également plusieurs contraintes administratives que les enseignants rencontrent quotidiennement. Elle explique dans les détails comment certains enseignants dans plusieurs wilayas n’ont pu renouveler leur contrat, «alors que le ministère de l’Education avait bien l’intention de le faire».
Le CNEC demande, une fois de plus, l’intégration des contractuels dans les postes vacants quelle que soit leur spécialités ainsi que l’intégration de ceux qui ont fait l’objet de licenciement. Le syndicat exige, dans la même plateforme le paiement des salaires bloqués depuis plusieurs mois. Encore fidèle à ses exigences, le CNEC, demande, en dépit des décisions du gouvernement, la rémunération des enseignants pour le congé annuel, selon les dispositions du code du travail et des convention internationales.
Ils ne perdent pas espoir et demandent qu’ils soient intégrés au corps de l’éducation après une année de travail.
Tout en respectant le principe du concours dans le cadre des lois de la République, les enseignants remettent en cause sa crédibilité. Ils s’interrogent pourquoi avoir admis les nouveaux diplômés et pas eux, pourtant disposant d’une expérience professionnelle qui dépasse les 10 ans. «Où est l’intérêt des élèves tant défendu par le ministère ?» n’arrêtent de se demander les enseignants. Pour la question du concours, telle qu’elle est proposée par la mesure du gouvernement, elle est tout à fait erronée, selon la coordinatrice. N. O.