Trois jours de protestation ne sont pas écartés dans l’Education: Les rappels arrivent

Trois jours de protestation ne sont pas écartés dans l’Education: Les rappels arrivent

par M. Mehdi, Le Quotidien d’Oran, 7 septembre 2010

Le versement de la première tranche des rappels de l’année 2009 pour les salariés de l’Education nationale a commencé dans certaines wilayas, selon plusieurs sources syndicales. Pour d’autres wilayas, l’opération risque d’être reportée pour après la fête de l’Aïd El-Fitr.

Parmi les wilayas ayant déjà commencé à percevoir la première tranche du rappel de 2009, il y a Alger et Boumerdès. Pour d’autres comme Oran, elle devrait être versée dès aujourd’hui. Alors que pour des wilayas comme Tizi-Ouzou, Mila et Constantine, l’opération a peu de chance d’aboutir avant l’aïd.

Selon Meziane Meriane, du SNAPEST, les retards sont dus à la centralisation de l’opération au niveau du Trésor public, «alors qu’avant tout se faisait dans les établissements». La même source nous indique que pour compenser ce retard, «les enseignants de la wilaya de Tizi-Ouzou ont perçu, à l’avance, la prime de rendement individuel (PRI), qui est trimestrielle».

Par ailleurs, selon M. Boudiba du CNAPEST, les enseignants de la wilaya de Souk Ahras ont eu la chance de percevoir la totalité du rappel de 2009. «La direction de l’Education de cette wilaya a fait un travail colossal, ayant permis de finaliser le dossier et l’envoyer au Trésor public avant la promulgation de l’instruction du 27 juin 2010 du Premier ministre, stipulant de partager le versement du rappel de 2009 en deux tranches», nous explique-t-il. Notre interlocuteur a émis le souhait que la seconde tranche soit versée avant l’Aïd El-Kébir, soit avant fin novembre 2010.

Pour ce qui est des conditions de déroulement de cette rentrée 2010-2011, M. Boudiba nous révèlera que les déclarations du ministre de l’Education relatives aux licenciements en cas de trois absences, ont été «le sujet principal» de discussion des enseignants.

«Les enseignants n’étaient pas à l’aise. La déclaration du ministre a été perçue comme une provocation, au point où des enseignants de certains établissements n’écartent pas la possibilité de recourir à une grève de 3 jours en guise de protestation contre ces déclarations qui, du point de vue de la réglementation, sont hors la loi. «Nous aurions souhaité faire l’économie de ce genre de déclaration qui, de toute évidence, ne va susciter que des réactions radicales», a-t-il ajouté.

Interrogé également sur les conditions de déroulement de cette rentrée scolaire pour les enseignants, le porte-parole du CLA fait état d’une surcharge des emplois du temps dans les lycées. «Les enseignants ont été choqués de voir que les emplois du temps dépassent les 20 heures par semaine, soit au moins deux heures de plus que la norme».

Le conseil national du CLA se réunira ce matin pour évaluer cette rentrée et discuter des autres questions liées au secteur.