Le FFS avait ouvert plusieurs fronts

Avant d’être rattrapé par la 6ème incidence

Le FFS avait ouvert plusieurs fronts

Par Moussa Ouyougoute, La Tribune, 3 février 2004

Conforté par les quinze mois passés à la tête des APC et APW de Kabylie, le FFS ouvrira avec emportement plusieurs chantiers dont certains feront couler beaucoup d’encre.Mais le parti d’Aït Ahmed vient d’être rattrapé par la sixième incidence, «la révocation des indus élus», que M. Ouyahia a promis de satisfaire dans un proche avenir. Les observateurs de la scène politique locale estiment que «ce n’est pas seulement pour ne pas compromettre le dialogue en cours mais surtout pour tordre le cou à des élus un peu trop indépendants à son goût». Effectivement, d’aucuns avaient l’impression que chaque dossier en cachait un autre. Il faut dire que le groupe FFS à l’APW de Béjaïa s’est montré prolixe. Les bureaux régionaux étaient, quasiment chaque semaine, destinataires de polycopiés sur des affaires que les élus s’empressaient de mettre sur la place publique.Tous les conflits qui touchent le monde du travail finissaient par atterrir sur le bureau du président d’APW : les retraités et un licencié «pour cause de plan social» de l’Entreprise nationale du liège (ENL), la grogne des travailleurs de Mac Soum (anciennement EMAC) d’Akbou et autres grèves à répétition dans le secteur de l’éducation. Mais c’est l’affaire Mac Soum qui fera le plus de bruit. Le président de l’APW a saisi toutes les instances concernées et en dernier ressort les instances judiciaires. C’est ainsi que le président d’APW sera entendu dans le cadre de cette affaire : Mac Soum qui a soumissionné à un marché de 80 000 paires de chaussures de sécurité et retenu car «c’est la moins-disante», en sera privé d’un tel plan de charge. C’est pour «réparer cette injustice» que le comité des travailleurs a décidé de saisir les élus de l’APW, lesquels ont écrit à leur ministre de tutelle, etc.Et alors que l’affaire n’a pas connu son épilogue, le FFS croisera le fer avec l’industriel Issad Rabrab au sujet de l’extension de son complexe à Béjaïa. Il faut dire que les élus FFS sont divisés sur l’attitude à adopter devant cette problématique. Toujours est-il que le patron de Cévital a essayé de gérer au mieux cette polémique. Et à en croire certains confrères, M. Rabrab n’a pas manqué de les égratigner au passage, il leur a notamment rappelé les conditions de leur élection. Mais le groupe FFS continuera tout de même à ouvrir d’autres dossiers dont celui portant «indemnisation des héritiers Ben Ali Chérif».Les membres de l’APW de Béjaïa qui s’affairaient à concocter d’autres affaires en rapport toujours avec le foncier, viennent d’être stoppés par la signature de l’accord additionnel entre les archs et M. Ahmed Ouyahia.

M. O.