Abassi Madani prend langue avec Louisa Hanoune

Abassi Madani prend langue avec Louisa Hanoune

Le contenu de son «initiative» soumis au PT

par Mohamed Zaâf , Le jeune indépendant, 12 janvier 2004

Cheikh Abassi Madani a pris langue avec la secrétaire générale du PT, Mme Louiza Hanoune, mercredi dernier, à propos de «l’initiative» de paix qu’il avait annoncée, il y a quelques semaines, sur la chaîne qatarie El-Djazira, indique un communiqué du Parti des travailleurs, rendu public hier.

Cheikh Abassi Madani avait expliqué, sans en dévoiler la nature, que «l’initiative» n’était pas une entreprise personnelle, qu’elle émanait de tout un groupe et qu’elle n’avait aucun lien avec le FIS (dissous) qu’il préside. Selon le communiqué du PT, le secrétariat politique a été informé samedi, lors de sa réunion hebdomadaire, de l’entretien téléphonique entre Abassi Madani et Mme Louiza Hanoune autour de la «grande préoccupation» du cheikh en raison de «la dégradation de la situation du pays».

Aussi a-t-il souligné à son interlocutrice «sa disponibilité à contribuer sans conditions à une sortie politique et pacifique de la crise». Lors de sa réunion, le secrétariat politique a pris connaissance du contenu de «l’initiative» transmise après la fin de la conversation téléphonique par fax «pour avis et enrichissement».

L’initiative de cheikh Madani «participe de la recherche d’une solution nationale à la crise, pour préserver le pays et ouvrir des perspectives positives au peuple algérien», considère le SP tout en admettant la diversité des positions de chacun, y compris le PT qui, souligne-t-il, a les «siennes propres».

Le communiqué annonce que Mme Hanoune «poursuivra les contacts et les échanges avec cheikh Abassi Madani autour de son initiative». Cela, «conformément au mandat que lui a confié le PT pour prendre part à toute initiative dont les auteurs déclarent dans le respect des positions de chacun que l’Algérie ne doit pas sombrer».

Mme Hanoune, l’une des signataires du «contrat national», a régulièrement appelé, depuis la crise née de l’arrêt du processus électoral en janvier 1992, à une conférence nationale pour traiter d’une sortie de crise, rappelle-t-on. M. Z.