FFS: Inquiétude devant les atteintes aux libertés

FFS

Inquiétude devant les atteintes aux libertés

El Watan, 26 octobre 2010

Le secrétariat national du FFS s’est réuni le 23 octobre. Au menu, «la situation actuelle du pays».

L’exécutif du parti de Hocine Aït Ahmed n’a pas manqué, en effet, de relever «le paradoxe entre l’autosatisfaction des autorités et les réalités que vivent au quotidien les Algériennes et les Algériens». Il explique dans un communiqué rendu public à l’issue de sa réunion que «d’un côté des chiffres et des discours d’autosatisfaction et en face des centaines de cadres qui quittent le pays. D’un côté, des réalisations et des projets pharaoniques, de la croissance et du développement, et de l’autre des milliers de chômeurs, des sans domicile, de la délinquance et de la drogue qui se propagent, des kidnappings, des suicides et des harraga».

Pour le FFS, qui exprime sa préoccupation devant cette situation qui compromet l’avenir de la jeunesse algérienne, «la vérité se trouve ailleurs que dans les bureaux et les couloirs des assemblées et institutions». Protestant contre une rentrée universitaire chaotique, les enseignants et étudiants se perdent dans le maquis de la loi d’orientation, de la gestion des transferts et de l’insuffisance des places pédagogiques, le FFS dénonce aussi «les nouvelles dispositions concernant la recherche et les multiples décisions bureaucratiques». Le parti de Hocine Aït Ahmed dit également toute son «inquiétude devant la multiplication des atteintes aux libertés individuelles et la régression des droits collectifs». Pour lui, il n’y a «à l’heure actuelle aucune ouverture politique véritable».

«L’ouverture médiatique, indique-t-il, est un mirage». Comment croire qu’on veuille «ouvrir la télévision, de surcroît, sur injonction d’un chef de l’Etat qui en a fait une propriété privée depuis son intronisation en 1999», s’exclame le secrétariat national du FFS qui rappelle : «Nous vivons sous état d’urgence aggravé. Aujourd’hui, soutient-il, la caractéristique principale du système politique algérien, fait qu’il y ait une prééminence d’une institution qui bloque toute alternative démocratique».
S. R.