Le FFS annonce son congrès pour septembre prochain

En prévision des élections locales

Le FFS annonce son congrès pour septembre prochain

Par : Souhila Hammadi, Liberté, 8 avril 2007

Le parti renonce à mener une campagne active pour le boycott des législatives du 17 mai 2007, au motif que la non-participation est déjà une position politique.

Le tout nouveau premier secrétaire du FFS, Karim Tabbou, désigné vendredi dernier à ce poste par le président du parti, Hocine Aït-Ahmed, en remplacement de Ali Laskri, a rendu compte, hier, lors d’une conférence de presse qu’il a animée au siège national de sa formation, des résolutions du conseil national, réuni la veille en session extraordinaire.
Il s’agissait, en réalité, de faire connaître à l’opinion publique les décisions de Aït-Ahmed par rapport aux prochaines élections législatives, mais aussi les rendez-vous organiques programmés par le parti. Karim Tabbou a annoncé, en effet, que le président du front, en résidence permanente en Suisse, a fixé un calendrier précis pour les échéances statutaires. Ainsi, l’audit national des activités et du parcours politique du parti aura lieu le dernier week-end du mois de juin.
La convention nationale et le IVe congrès seront, quant à eux, organisés les 5, 6 et 7 septembre prochain. “Nous tiendrons des assises politiques, sans aucune pression”, a lancé Karim Tabbou, pour mieux signifier que le renouvellement des instances dirigeantes du parti (conseil national et secrétariat national), qui devait intervenir il y a plus de deux ans, n’a aucun lien avec les élections locales prévues pour l’automne 2007.
“Aucune loi algérienne n’astreint un parti politique à tenir son congrès dans un délai précis”, a déclaré le conférencier, dans une tentative de soustraire l’option de boycotter les législatives du 17 mai à la volonté du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales de disqualifier systématiquement, de ce scrutin, toutes les formations politiques qui n’ont pas renouvelé leurs organes exécutifs dans les délais réglementaires. “C’est le peuple qui boycotte ces élections. Le FFS ne fait que le suivre”, a-t-il souligné. “Nous ne nous sentons pas concernés par un processus électoral qui ne servira qu’à perpétuer les méthodes de tricherie et de mensonge (…) Il est temps d’arrêter de faire de ce pays un patrimoine privé, de ruser avec les impasses et de mentir aux Algériens”, a-t-il ajouté.
Le FFS renonce, néanmoins, à prôner un boycott actif, tel qu’il a été annoncé lors de la précédente conférence de presse, animée conjointement par Karim Tabbou et Ali Laskri.
“Le boycott en lui-même est une position par rapport à ces élections. Nous nous mettons en dehors du champ des animateurs de ce scrutin”, a expliqué le nouveau premier secrétaire du FFS. Il a précisé que son parti ne veut plus “militer contre quelque chose, mais plutôt pour la concrétisation de ses objectifs. Nous nous engageons dans une nouvelle méthode politique. Nous mènerons une campagne de proximité d’explication de nos actions qui se réaliseront au-delà du 17 mai”.
Il a reconnu, en réponse à une question d’un confrère, que les cadres du parti nourrissent naturellement l’ambition de remplir des mandats électifs ou d’occuper un poste de responsabilité dans les institutions de l’État.
“La non-participation est une position politique qui permettra au FFS de ne pas perdre sa crédibilité”, a-t-il conclu.

Souhila H.