Essais nucléaires : La France refuse toujours d’indemniser les victimes algériennes

Essais nucléaires : La France refuse toujours d’indemniser les victimes algériennes

El Watan, 9 décembre 2013

728 demandes d’indemnisation sur un total de 740 ont été refusées par le Comité d’Indemnisation.

L’Etat français refuse toujours d’assumer ses responsabilités vis-à-vis des victimes des essais nucléaires effectuées en Algérie et en Polynésie durant les années 60. A ce jour, 728 demandes d’indemnisation sur un total de 740 dossiers, ont été refusées, a révélé, ce lundi, le président de l’Association des vétérans des essais nucléaires (AVEN), Jean-Luc Sans. « Nous demandons que l’ensemble des demandes d’indemnisation, à ce jour refusées, soient à nouveau examinées avec le bénéfice du débat contradictoire », a déclaré le président de l’Aven.

Le 29 novembre dernier, l’Assemblée française a adopté trois amendements visant à améliorer la loi Morin. Désormais, le Comité d’Indemnisation (CIVEN) devient une entité complètement indépendante qui aura en son sein, au moins une personnalité scientifique qualifié, désignée par les associations de victimes. L’examen des demandes d’indemnisations se fera en présence du plaignant ou de son représentant en débat contradictoire.

Le 13 février 1960, la France faisait exploser sa première bombe atomique, Gerboise bleue, dans le ciel de Reggane, en plein Sahara algérien. L’essai a provoqué un désastre écologique et humain qui continue de provoquer des maladies dont des cancers radio-induits. A ce jour, aucune des victimes civiles de ces essais, suivis par d’autres jusqu’à 1966, n’a été reconnue comme telle.

El Watan avec APS