L’Algérie et la France pour une éradication du terrorisme sous toutes ses formes
Le Quotidien d’Oran, 22 mai 2014
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a affirmé mardi soir à Alger que sur «les fondamentaux», l’Algérie et la France avaient des accords «très clairs» pour éradiquer le terrorisme sous toutes ses formes.
« Je constate, avec intérêt, que sur les fondamentaux, nous avons des accords très clairs pour éradiquer le terrorisme, sous toutes ses formes, qui sévit dans cette grande région et gangrène les Etats», a indiqué, à l’APS, M. Le Drian, au terme de ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Le ministre français de la Défense a, dans ce contexte, affirmé que l’éradication du terrorisme nécessitait «une grande coordination» entre l’Algérie et la France. «Il faut, pour cela, une grande confiance, entre l’Algérie et la France, et une grande coordination de nos outils, à la fois, de renseignement mais, aussi, de nos outils diplomatiques», a-t-il précisé.
Concernant ses entretiens avec M. Lamamra, le ministre français a dit: «Nous avons eu des entretiens fructueux, ce midi et ce soir, sur l’ensemble des questions de sécurité concernant, à la fois les pays de la sous-région. Je pense, singulièrement, au Mali mais aussi aux pays environnants.» «Nous avons eu, aussi, a-t-il poursuivi, une discussion approfondie sur la Libye». «Les échanges que j’ai pu avoir me font penser que les intérêts communs sont patents et la venue prochaine du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, (en Algérie) pourra compléter ces entretiens, déjà très fructueux», a conclu M. Le Drian.
Plus tôt et à l’issue de l’audience que lui avait accordée le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le ministre français de la Défense avait déclaré que le terrorisme est «un ennemi commun» et son «éradication» concerne, aussi bien, les Etats de la sous-région que la France et l’Europe. «Nous avons évoqué la situation sécuritaire, dans l’ensemble de la sous-région, convenant ensemble, que nous avons un ennemi commun qui était le terrorisme et qu’il fallait, tout mettre en œuvre, pour l’éradiquer, là où il se trouvait», a déclaré M. Le Drian. Le ministre français de la Défense a expliqué qu’il «s’agissait, à la fois, de la sécurité des Etats concernés que ce soit le Mali, le Niger ou l’Algérie et de celle de la France et de l’Europe».
«C’est le même combat et les mêmes intérêts», a-t-il souligné, ajoutant qu’un tour d’horizon, sur la question, a été fait d’ «une manière très sereine et très déterminée».
Sur le plan de la coopération bilatérale, le ministre de la Défense français a indiqué qu’il a évoqué, avec le président de la République, «la mise en oeuvre de l’Accord de défense, entre les deux pays, qui fonctionne depuis le 1er février». «Nous avons évoqué la coopération, globalement, à la fois, en termes militaires et en matière d’armement parce que ce sont mes responsabilités», a-t-il précisé.
M. Jean-Yves Le Drian a saisi l’occasion pour transmettre les félicitations du Président François Hollande au chef de l’Etat, suite à sa réélection à la présidence de la République.
«Le président de la République m’a fait l’honneur de me recevoir, j’ai d’abord transmis au président la considération et l’amitié ainsi que les félicitations du Président Hollande, qui tenait beaucoup à ce que des déplacements de ministres puissent avoir lieu après l’élection du Président Bouteflika», a ajouté M. Le Drian.
