Des entreprises algériennes présentes à la 7e convention France-Maghreb

La manifestation aura lieu les 5 et 6 février à Paris :

Des entreprises algériennes présentes à la 7e convention France-Maghreb

par Safia Berkouk, Le Jeune Indépendant, 7 janvier 2008

Lancée en 2002, la convention France- Maghreb, qui se fixe comme objectif de proposer chaque année un bilan et des perspectives pour le partenariat et la coopération économique dans l’espace France-Maghreb, réunira cette année 45 entreprises, parmi lesquelles 6 sont algériennes, en leur qualité d’exposants.

Une centaine d’autres entreprises nationales prendront également part à la manifestation en tant que visiteurs, a souligné, lors d’une conférence de presse animée hier à Alger, M. Mohamed El- Ouahdoudi, président de la convention. L’événement qui se déroulera les 5 et 6 février prochain à Paris, sera articulé en 7 grandes conférences dont une consacrée à l’investissement en Algérie.

Les opportunités dans les secteurs des télécommunications, des centres d’appels et des grands projets d’infrastructures seront passées en revue au cours de cette conférence. D’autres rencontres similaires consacrées à la France, à la Libye, au Maroc, à la Tunisie et à la Mauritanie seront également animées.

Selon M. El- Ouahdoudi, il y aura également des ateliers thématiques ainsi que des rendez-vous d’affaires et des entretiens de recrutement. Pour les entreprises algériennes, la participation donnera l’opportunité de savoir comment et où prospecter les opportunités d’affaires, de nouer des contacts dans la perspective de tirer profit de ces opportunités et de trouver des partenaires en vue d’investir en Algérie ou en France.

Par ailleurs, selon le même responsable, pour les pouvoirs publics algériens, la convention, est «une tribune de premier plan pour promouvoir la destination Algérie dans les différents domaines comme le tourisme, les TIC, la sous-traitance, etc.

Même si pour l’Europe, le marché maghrébin est considéré comme étant celui de l’avenir, il est important que les pays maghrébins et notamment l’Algérie déploient davantage d’efforts». En effet, la difficulté pour attirer les investisseurs réside, selon M. El-Ouahdoudi, dans «l’amélioration de l’environnement institutionnel».

Ces pays doivent également «adapter leur législation et apporter des améliorations en matière de facilitations, notamment dans le domaine bancaire, et clarifier les aides qu’ils accordent à l’investissement». Selon El-Ouahdoudi, les entreprises étrangères «se battent à couteaux tirés sur le Maghreb», mais il est nécessaire de savoir «les retenir» une fois qu’elles ont investi.

Interrogé sur le choix de la France parmi tous les pays européens pour l’organisation de cette convention, M. El-Ouahdoudi a expliqué cette option par le fait que «quatre millions de Maghrébins vivent en France, que 60 % des échanges commerciaux du Maghreb se font avec ce pays et que les transferts en devises des immigrés maghrébins vers leur pays d’origine proviennent principalement de la France».

La dimension euro-méditerranéenne concernant le partenariat économique n’est certes pas écartée des discussions, mais M. El- Ouahdoudi se dit prudent sur ce sujet. «Le partenariat le plus intéressant, notamment pour l’Algérie, est sur le chapitre bilatéral, alors que la dimension euro-méditerranéenne est du domaine des Etats.» En tout état de cause, l’Union méditerranéenne, chère au président Nicolas Sarkozy, «restera hypothétique tant que la question israélo-palestinienne n’est pas réglée».

S. B.