Accord d’association avec l’Union européenne

Accord d’association avec l’Union européenne

Le document final objet d’une journée d’information

Par Ziad Abdelhadi, La Tribune, 9 février 2005

En prélude à la journée d’information sur l’accord d’association Algérie–Union européenne qui se tiendra le 15 février prochain au palais de la culture Moufdi Zakaria et organisée conjointement par le ministère de l’ Industrie et celui de la Petite et Moyenne entreprise et de l’Artisanat, une conférence de presse animée par El Hachemi Djaaboub et Mustapha Benbada, ministres respectifs de ces deux départements, pour informer les médias des thèmes qui vont être développés, notamment axés sur les aspects technique de l’accord. M. Djaaboub a mis l’accent l’accord d’association et les effets qu’il va engendrer sur notre économie. Prenant la relève, M. Benbada a axé son discours sur l’importance d’un tel accord, de ses objectifs et de ses conséquences sur l’économie nationale, avant de donner un aperçu sur le volume des échanges commerciaux enregistré au cours de l’année 2004 entre l’ Algérie et l’UE. Les importations de l’Algérie se chiffrent à hauteur de 10,1 milliards de dollars, ce qui représente 55,5% des importations totales estimées à 18,2 milliards de dollars. Quant aux exportations vers l’UE, elles ont atteint 18,3 milliards de dollars sur un total exporté de 31,7 milliards de dollars, soit 57,7%. Non sans rappeler sur quoi s’articule cet accord signé par le président de la République dans la ville espagnole, Valence en avril 2002. M. Djaaboub a aussi signalé que sur les 15 pays qui doivent parapher l’accord, seule la Hollande ne l’a pas fait. Selon le ministre, ce n’est plus qu’une question de semaines car les Pays-Bas ont invoqué des raisons de calendrier. Il précisera également que le document, une fois entièrement paraphé par les membres de l’Union, sera soumis à adoption par les deux Chambres. Suite à quoi il faudra attendre au moins deux mois pour que l’accord entre en vigueur. A cela, le ministre de la PME s’appuiera sur les avantages à tirer d’un tel accord, «contrairement à ce qui se dit et mis en avant en matière d’inconvénients». Car, arguera-t-il,«cet accord va booster notre outil de production. Et nous devons relever le défi». Répondant à la question d’un confrère relative à l’impact de l’accord sur notre production, car il faut s’attendre à ce que le marché local soit envahi par des marchandises de producteurs étrangers, M. Djaaboub dira :«Sur les 6 000 positions tarifaires, 2 000 protègent certaines productions mais devront rejoindre le reste par palier, c’est-à-dire en passant de 30% à 15% et, enfin, à O% de taxe au bout de 10 ans après l’entrée en vigueur de l’accord.» Le ministre invitera les journalistes à lire l’article 9 et particulièrement son alinéa 4 qui met en évidence les mesures de protection sur certains produits locaux. Soulignons, enfin, que les deux ministres ont rappelé aux journalistes que la journée d’information sera l’occasion d’en savoir un peu plus sur cet accord d’autant qu’elle sera animée par des experts.

Z. A.