Relations Algéro-Britanniques: La lutte antiterroriste au menu

Relations Algéro-Britanniques

La lutte antiterroriste au menu

El Watan, 8 février 2005

L’Algérie est un marché économique porteur. C’est la nouvelle lecture faite par l’Etat britannique qui cumule les visites en Algérie pour améliorer lesé changes économiques entre les deux pays.

Si économiquement les projets de privatisation du gouvernement Ouyahia et les investissements lourds que compte réaliser l’Algérie durant les cinq prochaines années ont fait s’effondrer les dernières réticences anglaises, d’ autres motifs de rencontres ont permis aux deux gouvernements de s’entendre : le terrorisme. C’est à ce titre qu’une délégation parlementaire britannique composée de cinq personnes, avec à sa tête Donald Anderson du Parti travailliste, est en visite de travail actuellement en Algérie. Les« questions politiques de fond » qui seront abordées concernent, entre autres, l’accord d’extradition, récemment proposé par Tony Blair au gouvernement algérien, et la lutte antiterroriste. Les questions économiques ne sont pas à l’ordre du jour du fait que celles-ci « ont été largement abordées lors de la dernière visite de la ministre d’Etat britannique déléguée au Foreign Office, chargée du Proche-Orient et de la Sécurité internationale, Mme Elizabeth Symons ». Hormis les préoccupationsé conomiques qui devraient refleurir par là même le marché algérien d’ investisseurs britanniques, il faut souligner le souci du gouvernement de Tony Blair quant à la question sécuritaire. Alliée des Américains dans une guerre contre Saddam Hussein, l’Angleterre n’a cependant pas perdu de vue ses relations diplomatiques avec les pays arabes. Surtout lorsque ces derniers ont de nombreux ressortissants au passé chargé d’activités terroristes en tous genres et partis se réfugier en terre anglaise. L’accord d’extradition proposé par le gouvernement britannique a le double avantage de réconcilier pays refuge et pays victimes. Ce même accord d’extradition permettrait aussi aux autorités judiciaires de présenter l’homme d’affaires algérien Abdelmoumen Khalifa, actuellement en fuite à Londres.

Zineb Amina Maiche