Après vingt jours de bombardements intensifs

Après vingt jours de bombardements intensifs

Merdj Ouamane retrouve son calme

par H.M, Le Jeune Indépendant, 10 avril 2007

La vie semble reprendre son cours à Merdj Ouamane, dans la commune d’Amizour, après plus de vingt jours d’intenses bombardements et d’accrochages frontaux opposant les éléments de l’ANP, appuyés par des éléments de la Gendarmerie nationale et des Patriotes, à un groupe de terroristes du GSPC.

Un dispositif important, tant en effectifs qu’en moyens matériels, a été déployé, avons-nous constaté, par l’ANP pendant l’opération de ratissage qui visait à «purifier» la région des résidus du terrorisme. Ainsi, les écoliers et les enseignants, en rupture «obligée» des cours depuis le 24 mars dernier, ont pu enfin regagner leurs établissements, fermés sur ordre des services de sécurité.

Il en est de même pour les commerçants de cette localité qui ont rouvert leur commerce, au grand soulagement des citoyens qui ont été privés, pendant cette période, de produits de consommation. Les différents services publics, à l’instar de la commune et des bureaux de poste, ont repris aussi leurs activités.

Toutefois, un bon nombre de soldats demeurent déployés sur les hauteurs du massif, en prévision d’une éventuelle riposte des terroristes qui seraient terrés dans les casemates se trouvant en contrebas du massif forestier, densément boisé.

Par ailleurs, des hélicoptères de l’armée, réquisitionnés pour l’opération, sont toujours stationnés sur la piste d’atterrissage de l’aéroport Soummam de Béjaïa. En outre, l’opération de défrichage des accès menant aux sites suspectés de servir de refuge aux sanguinaires a pris fin hier.

D’autres sources indiquent que les autorités locales s’apprêtent, dès aujourd’hui, à la réouverture à la circulation de la RN 75 reliant Amizour au chef-lieu de wilaya. Cela permettra de désengorger l’axe routier 12 qui relie Béjaïa à El-Kseur, où l’on constate ces derniers jours un trafic routier dense.

Enfin, pour ce qui est du bilan, nos sources évoquent 15 à 20 terroristes abattus lors des bombardements, et qui ont été identifiés, précise-t-on. H. M.