Une vidéo de l’otage italienne prouve qu’elle est en vie

ALORS QU’ON EST SANS NOUVELLES DES OTAGES FRANÇAIS

Une vidéo de l’otage italienne prouve qu’elle est en vie

Par Ikram GHIOUA, L’Expression, 23 Juillet 2011

C’est dans un contexte bien particulier, marqué par un retour remarquable de l’activité subversive, au niveau de la bande du Sahel, qu’une vidéo est diffusée à l’intention d’un journaliste de l’AFP par une source proche de la médiation, montrant l’otage italienne, Maria Sandra Mariani enlevée au début du mois de février au Sud de l’Algérie, comme une preuve de vie. On montre la victime assise sur le sable, portant un voile et les yeux légèrement floutés. Vêtue d’une djellaba rose, elle a les deux mains croisées. L’otage rapporte cette agence de presse, citant une source malienne ayant connaissance d’une précédente vidéo, «est la même personne, mais elle n’a pas les mêmes habits, ni la même posture sur les deux vidéos». L’une des deux sources approchées par l’AFP, souligne que cette nouvelle preuve de vie sera portée à des médiateurs d’un pays voisin du Mali. Des sources sécuritaires devaient nous confirmer que la victime devait être libérée saine et sauve le mois de mars dernier.
C’est d’ailleurs, ce que confirment actuellement ces mêmes sources mais pour un proche avenir «Les négociations sont en bonne voie pour la libération de Mme Mariani, et le paiement d’une rançon était au centre des tractations». Agée de 53 ans l’otage a été kidnappée non loin de la ville de Djanet. Des sources nous avaient confié que c’est le groupe d’un certain Abdel Karim qui était derrière ce rapt. Le même groupe à l’origine de l’attentat contre l’aéroport de Djanet active pour le compte du Gspc. Le dernier rapt enregistré en Algérie avait été perpétré par Abdel Rezzak El Para en 2003. Pas moins de 32 touristes européens seront pris en otages. L’armée algérienne intervient pour libérer 15 d’entre eux, alors que les 17 autres seront remis en liberté contre une somme d’argent qui servira à l’achat d’armes et de munitions. Cela se passera probablement, de la même façon pour l’otage italienne.
La victime qui a été remise par ses ravisseurs aux éléments d’Abou Zeïd ne sera libéré qu’après une rançon. Ce qui constitue de nouveau une violation des dispositions du décret initié par l’Algérie et approuvé par l’ONU et plusieurs pays occidentaux, à la loi portant sur la criminalisation de la remise de rançon. Car, à ne pas en douter, cet argent ne servira qu’à alimenter les réserves en matière d’armement et de munitions d’Al Qaîda au Maghreb. En plus de l’otage italienne cette organisation criminelle détient encore des otages français dans une région désertique au nord du Mali. Elle exige en plus d’une somme d’argent, le retrait des soldats français de l’Afghanistan. Les enlèvements d’étrangers sont devenus une véritable source d’enrichissement pour les réseaux terroristes.
Au moins Une douzaine de rapts ont été enregistrés depuis 2003. et qui ne se sont pas toujours terminés en faveur des otages, puisque la nébuleuse n’hésite pas à exécuter de sang froid des victimes, à l’image du britannique Edwin Dyer et le français Michel Germaneau.