Moines de Tibhirine: « Une tentative de provoquer une crise à la veille de la visite de Bouteflika »

Jean-François Coustillière à propos des déclarations du général Français

« Une tentative de provoquer une crise à la veille de la visite de Bouteflika »

Dans le sillage des réactions suscitées par les déclarations d’un général français à la retraite imputant la responsabilité de l’assassinat en 1996 des moines de Tibéhirine à l’armée algérienne, l’amiral français, Jean-François Coustillière, rencontré en marge du séminaire de l’université d’été des universitaires Euromed qui se tient à Casablanca depuis une semaine, estime qu’« il y a deux lectures possibles concernant la relance de la polémique sur l’affaire des moines.

Maroc. De notre envoyé spécial, El Watan, 12 juillet 2009

D’une part, il est possible que ce sont les courants anti-Chirac qui, veulent remettre en cause certaines des décisions qui ont été prises à l’époque de l’ancien président Jacques Chirac. D’autre part, il est possible aussi que ce soit le courant anti-algérien qui en est à l’origine dans l’objectif de provoquer la dégradation des relations algéro-françaises à la veille de la visite, du président Bouteflika en France. » Pour l’amiral français, les opposants au rapprochement entre les deux pays ont toujours existé en France « comme, l’on retrouve aussi en Algérie des courants qui refusent fermement toute tentative de rapprochement pour la consolidation des relations bilatérales entre Alger et Paris.

Ces courants ne sont pas nouveaux, de part et d’autre, et chaque fois ils interviennent pour faire échec aux initiatives communes, comme cela a été le cas avec le traité de l’amitié ». Pour cet amiral, la fragilisation des relations entre les deux pays arrange énormément les intérêts de ces cercles ayant toujours agi dans l’ombre mais sans préciser quel type de groupes seraient contre le rapprochement entre l’Algérie et la France. J.-F. Coustillière n’écarte pas non plus une possible implication de certains anciens pieds-noirs qui continuent à faire preuve d’animosité à l’égard de l’Algérie. Ensuite, il rappellera qu’à plusieurs reprises les relations entre les deux pays étaient passées par des moments de crise comme c’est le cas actuellement. En conséquence, il regrettera que « tant que ces incidents continuent à surgir, la coopération entre l’Algérie et la France ne pourra jamais être hissée au niveau souhaité ».

Par M. Naili