Des peines allégées dans l’affaire Chani-Boukhari

Des peines allégées dans l’affaire Chani-Boukhari

par R.N., Le Quotidien d’Oran, 24 octobre 2015

La Cour d’Appel d’Alger a confirmé jeudi, la culpabilité de l’ancien conseiller du P-DG d’Algérie Télécom, Mohamed Boukhari et de l’homme d’affaires algéro-luxembourgeois, Chani Mejdoub, pour malversation, en 2012, mais a réduit leurs peines, qui passe de 18 ans à 12 ans de prison ferme, chacun, a-t-on constaté.

La Cour d’Appel a, aussi, décidé la confiscation de tous les biens de Mohamed Boukhari. Les deux chefs d’inculpation qui ont été retenus contre Mohamed Boukhari et Chani Mejdoub sont la corruption et le blanchiment d’argent mais ils ont été disculpés du chef d’inculpation de trafic d’influence. La Cour d’Appel a, également, allégé l’amende prononcée en 1re instance à l’encontre des deux sociétés chinoises ZTE Algérie’ et ‘Huawei Algérie’ qui passe de 3 millions de DA à 1 million de DA. La même instance a, aussi, annulé le jugement de 3 années d’interdiction de soumission aux marchés publics, prononcé en 1re instance, contre les deux sociétés chinoises qui peuvent, désormais participer à ces marchés. Mohamed Boukhari et Chani Mejdoub ont été condamnés en juillet 2012, en 1re instance par le pôle judiciaire spécialisé de Sidi M’hamed, à 18 ans de prison chacun. Les deux sociétés chinoises, ‘ZTE Algérie’ et ‘Huawei Algérie’, avaient été, elles, aussi, condamnées à une année d’interdiction de soumission aux marchés publics, et 3 de leurs cadres, en fuite, avaient écopé d’une peine de 10 ans de prison. Une amende de 3 millions de DA avait été, également, infligée à chacune des deux sociétés chinoises.

L’affaire avait éclaté, suite à une commission rogatoire transmise au Luxembourg, dans le cadre du dossier de l’autoroute Est-Ouest, qui avait mis au jour des informations sur des pots-de-vin versés par deux sociétés chinoises aux deux prévenus. Le pôle judiciaire spécialisé d’Alger avait, aussitôt, ouvert une enquête sur cette affaire.