Sonatrach n’a pas l’intention de dissoudre la BRC

Mohamed Meziane à propos de Brown & Root Condor :

Sonatrach n’a pas l’intention de dissoudre la compagnie

par Zineb M., Le Jeune Indépendant, 25 février 2007

Après la polémique qui a duré plusieurs semaines sur une éventuelle dissolution de la société mixte algéro-américaine BRC, le P-DG de Sonatrach vient d’infirmer qu’une telle décision ait été prise. Par ailleurs, il a annoncé que les recettes des hydrocarbures ont atteint en 2006 un record de 58 milliards de dollars.

Le président-directeur général de Sonatrach, M. Mohamed Meziane, a assuré que la compagnie Brown & Root Condor (BRC) n’est pas en voie de dissolution. «Sonatrach n’a jusqu’à présent pas parlé de la dissolution de Brown & Root Condor», a-t-il déclaré dans une interview publiée par le quotidien El Khabar, en précisant que la compagnie est toujours gérée par son président-directeur général, M. Karim Djebour.

«Nous n’avons jamais dit que la compagnie Brown & Root Condor allait être dissoute, mais nous avons juste désigné les dirigeants administratifs pour nous représenter au conseil d’administration», a-t-il souligné, en précisant qu’il s’agit de MM.

Ali Rezaïguia et Mohamed Hadj Hammou, en plus du P-DG de la même compagnie, M. Karim Djebour. Le P-DG de Sonatrach a tenu à rappeler que son entreprise n’est pas le seul actionnaire de Brown & Root Condor. «Sonatrach est actionnaire à 40 % avec un autre actionnaire algérien et le partenaire étranger américain Brown & Root qui est majoritaire avec 49 % des parts», a précisé M. Meziane.

Evoquant le bilan de Sonatrach, son P-DG a annoncé que les revenus des exportations d’hydrocarbures réalisés pour l’exercice 2006 ont atteint le record de 58 milliards de dollars, dont 53,5 milliards pour Sonatrach, alors que la part de ses partenaires étrangers a atteint 4,5 milliards.

Il a indiqué que la production du pétrole a atteint 1,4 million de barils par jour en 2006, mais a baissé de 75 000/80 000 barils par jour depuis le début de ce mois après l’application de la baisse des quotas décidée par l’OPEP.

En ce qui concerne la loi sur les hydrocarbures amendée et qui a suscité une polémique au milieu des entreprises étrangères, M. Meziane a souligné que Sonatrach est une compagnie économique à but commercial, qui travaille avec des compagnies étrangères et selon les contrats qui la lient à ces dernières sur le partage et paye les taxes à l’Etat.

«La nouvelle loi sur les hydrocarbures est entrée en vigueur et Sonatrach va l’appliquer telle qu’elle», a-t-il souligné, en assurant que cela ne va pas dissuader les entreprises étrangères qui cherchent toujours à travailler avec Sonatrach, vu son expérience.

Concernant le 7e avis d’appel d’offres international, M. Meziane a répondu que la compagnie attend toujours la décision de l’agence Alnaft qui est habilitée de désigner les blocs à explorer. Il a toutefois précisé que le taux de participation de Sonatrach ne sera pas moins de 51 % tel que précisé par la loi amendée.

Le P-DG de Sonatrach a abordé les projets de sa compagnie en affirmant que Sonatrach possède un programme d’investissement de 44 milliards de dollars pour les cinq prochaines années. Cet investissement sera financé en grande partie par les fonds propres de l’entreprise.

Il a précisé, par ailleurs, que la compagnie est liée par des accords avec des banques étrangères avec lesquelles elle peut traiter en cas de nécessité. S’agissant des dettes de Sonatrach, elles sont de 600 millions de dollars contre 2,4 milliards au début de 2006.

Concernant les projets de Sonatrach à l’étranger, M. Meziane s’est félicité que son entreprise est présente dans plus de dix pays dont la Libye, la Mauritanie, l’Egypte, le Mali, le Pérou, l’Italie, la Grande-Bretagne et la Corée.

Il a affirmé, par ailleurs, que la compagnie est en quête de nouveaux partenaires en Amérique latine et en Asie. Z. M.