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elles compenseront la levée prochaine des subventions Des allocations mensuelles pour les nécessiteuxLiberté, 6 février 2018 La suppression des subventions est le plus gros dossier sur la table du gouvernement. Suite à l’entretien accordé à l’APS dont une première partie a été publiée dimanche dernier, le ministre a soulevé un coin du voile sur la suppression des subventions que compte appliquer le gouvernement Ouyahia probablement à partir de janvier prochain. “Les subventions seront adressées directement aux personnes concernées. Les bénéficiaires seront classés par catégorie et le montant de la subvention sera proportionnel aux revenus des ménages. Les ménages concernés recevront des chèques mensuellement en guise de subventions”, indique Mohamed Benmeradi. Le dossier des subventions est le plus gros dossier qui est sur la table du gouvernement, a-t-il ajouté. Il a précisé que l’intérêt de cette réforme est de mettre de côté le système des subventions généralisées pour aller vers un système ciblé, c’est-à-dire instituer des prix libres pour le pain, le lait en sachet, l’huile et le sucre impliquant une augmentation conséquente de leur prix et accorder en compensation une aide financière aux plus démunis. Pas d’augmentation du prix du pain en 2018 Sur l’identification de ces bénéficiaires de ces chèques, le ministre a répondu que le fichier national des personnes physiques nécessiteuses et destinataires de cette subvention sera élaboré en collaboration, essentiellement, avec le ministère de l’Intérieur, la Caisse nationale des assurances sociales et les Directions de l’action sociale des wilayas (DAS). Le gouvernement planche sur le sujet. Il s’agit de déterminer les bénéficiaires de ces chèques. Un gros chantier qui consiste à identifier ces nécessiteux et à fixer le seuil de revenu à partir duquel le citoyen concerné est éligible : Difficultés à freiner l’extension de l’informel Interrogé sur une éventuelle augmentation des prix du pain telle que réclamée par les boulangers, il a écarté cette mesure à court terme. Il a laissé entendre que cette hausse n’est pas à l’ordre du jour. “Le pain est un dossier sensible. L’État ne veut pas toucher au prix du pain mais admet qu’aujourd’hui nous partageons la même analyse que les boulangers pour dire que la marge bénéficiaire est érodée et qu’il faut trouver une solution. Dans ce sens, il assure que son département ministériel a élaboré des solutions qui sont en cours d’examen. Nous avons des solutions sur lesquelles nous avons travaillé dont celle consistant à préserver la marge bénéficiaire du boulanger.” Parmi les solutions envisagées, le ministre cite l’utilisation d’une farine appelée farine complète qui permettra aux boulangers d’améliorer leur marge de bénéfice en produisant 20% de plus par quintal en comparaison avec le quintal de farine utilisé actuellement. Dans ce sens, il a fait savoir que son ministère a préparé un dossier sur cette question qui a été transmis au Premier ministre ajoutant que si cette solution technique est avalisée, il sera alors procédé à la révision du décret réglementant le taux de trituration. Par ailleurs, observe-t-il, certains disent que la profession de boulanger est en déperdition, mais la consultation du fichier du registre du commerce montre que le nombre de boulangers augmente d’année en année. Il précise, toutefois, que la différence réside en ceci : en milieu urbain, le boulanger peut équilibrer ses comptes en vendant aussi de la pâtisserie dont la marge bénéficiaire est élevée, en revanche, en milieu rural, cette activité se limite quasiment à vendre du pain. K. Remouche |
Dégradation de la situation sociale | ||||
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