FCE: Réda Hamiani quitte la présidence
Forum des chefs d’entreprises
Réda Hamiani quitte la présidence
El Watan, 7 septembre 2014
De source proche du FCE, l’on indique que Réda Hamiani aurait informé le président d’honneur du FCE, Omar Ramdane, de son souhait de quitter ses fonctions de président, sans pour autant quitter de manière définitive le forum.
Réda Hamiani serait sur le départ. Le tout-«puissant» patron des patrons tire sa révérence. Le président du Forum des chefs d’entreprises ayant réussi l’exploit de se maintenir en poste au lendemain de la guerre des tranchées ayant secoué l’organisation patronale autour d’un soutien à l’élection du président Bouteflika. L’annonce d’un départ précipité de celui que l’on croyait inamovible risque de faire des émules.
De source proche du FCE, l’on indique que Réda Hamiani aurait informé le président d’honneur du FCE, Omar Ramdane, de son souhait de quitter se fonctions de président, sans pour autant quitter de manière définitive le forum. Hamiani souhaiterait ainsi toujours contribuer au forum, mais dans d’autres fonctions à caractère organique.
Une réunion du comité exécutif et d’orientation stratégique prévue le 17 septembre pour débattre du plan d’action du FCE pour le second semestre 2014, serait à ce titre l’occasion pour Réda Hamiani d’annoncer son intention de mettre fin à ses fonctions de président du Forum.
Celui-ci n’ayant pas l’intention d’aller au bout de son mandat qui devait prendre fin en décembre 2015, des élections anticipées devraient avoir lieu afin de lui désigner un successeur.
Contacté pas nos soins, Réda Hamiani explique qu’il y a aujourd’hui deux solutions qui se profilent pour pallier ce départ précipité. Il s’agit, selon lui, de mettre en place une direction collégiale, en attendant de désigner un nouveau président, ou, si du moins la chance sourit aux membres, de trouver assez vite un successeur pour occuper les fonctions de président.
Et d’ajouter que le fait d’annoncer son départ au cours du prochain conseil exécutif et d’orientation stratégique devra laisser assez de temps pour les vocations latentes et les personnes intéressées de se manifester et présenter leur candidature d’ici la tenue de l’Assemblée générale au mois de décembre prochain.
En tout état de cause, l’information concernant le départ de Hamiani ayant filtré, celle-ci s’est propagée comme une traînée de poudre. Dans le milieu patronal, on n’a pas hésité à mettre ce départ sur le compte d’une purge ayant suivi le 17 avril. Certains s’aventurent même à prétendre que le président du FCE paye le prix d’une position pas assez tranchée en faveur du candidat. Or au lendemain de l’assemblée générale extraordinaire, il a exprimé un soutien indéfectible au président-candidat.
Soucis de santé
Celui-ci avait en effet décrit sur les colonnes d’El Watan de quelle manière les soutiens du Président sortant avaient réussi à imposer leur motion de soutien. Selon les bruits de couloir, le président du FCE préfère encore se retirer et sortir par la grande porte, plutôt que de se faire malmener après un sursis qui n’aura été que de courte durée.
Pures allégations, selon Réda Hamiani. Celui-ci affirme être étonné de la manière dont son départ est allé de son effet. Il reconnaît honnêtement avoir «subi des pressions intenses et d’en avoir grandement souffert», néanmoins les choses semblent «être rentrées dans l’ordre», selon lui. Il précise ainsi qu’il n’a nullement l’intention de claquer la porte du FCE, mais qu’il préfère aujourd’hui s’occuper de fonctions ayant plus trait aux relations externes et à l’organique. Il justifie son départ par la nécessité pour lui de se décharger d’une fonction devenue trop lourde. Il a précisé dans ce sens que le FCE a pris une telle dimension aussi bien au plan national qu’international que la présidence d’une telle structure nécessite un engagement et une présence au quotidien.
Et d’ajouter enfin, qu’après avoir fait le bilan au cours de ces deux derniers mois, il serait arrivé à la conclusion qu’il était temps à 67 ans d’abandonner la présidence du FCE en raison de problèmes de santé, mais aussi de la nécessité de réorganiser ses priorités pour s’occuper un peu plus de ses affaires et de sa famille. Le président du FCE, qui est en poste depuis 7 ans, ajoute par ailleurs que croyant en «les vertus de l’alternance, il était temps de laisser la place aux jeunes». Si l’actuel président du FCE ne coopte pas de poulain pour le moment, il dit espérer que les membres du FCE arriveront à une solution consensuelle pour désigner quelqu’un de compétent et d’engagé pour prendre la suite à la tête du FCE.
Roumadi Melissa