Algérie-Un premier projet de production de 1000 MW avec Desertec

Algérie-Un premier projet de production de 1000 MW avec Desertec

Yazid Ferhat, Maghreb Emergent, 14 Juin 2012

L’accord de partenariat entre Sonelgaz et les promoteurs du projet Desertec a donné lieu à un projet commun de production de 1000 MW. L’Algérie mènera d’autres projets avec ce partenaire. Elle n’en continuera pas moins à développer son propre programme des énergies renouvelables.

L’Algérie n’a pas rejoint le projet Desertec mais reste en étroite collaboration avec ses initiateurs, a déclaré mercredi le PDG du groupe Sonelgaz, Noureddine Bouterfa. « On ne l’a pas rejoint, on a fait mieux : on a signé un protocole d’accord pour lancer un projet en commun de production de 1000 MW », a-t-il précisé lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation du rapport d’activités et des comptes de gestion consolidés 2011 des sociétés du groupe.

Selon une déclaration du PDG de Sonelgaz à la chaîne III de la Radio algérienne, 90% de ces 1000 MW seront destinés à l’exportation et 10% à la consommation nationale.

L’Algérie a hésité à rejoindre Desertec, conçu par la société Desertec Industial Initiative (DII), avant de signer, le 9 décembre 2011 à Bruxelles, un accord portant sur la collaboration « future » entre Sonelgaz et DII pour la « promotion commune » du développement des énergies renouvelables en Algérie et à l’international.

L’Algérie est parvenue à ce partenariat après avoir posé ses conditions, a ajouté le PDG de Sonelgaz. Ces conditions sont relatives à l’intégration nationale dans le projet, au transfert de technologies, au partage des financements et à l’ouverture du marché européen à l’énergie issue du renouvelable.

C’est dans le but « de réaliser et de réussir son industrialisation » que le groupe s’est engagé dans ce partenariat. Celui-ci entre dans le cadre du Plan algérien de développement des énergies renouvelables qui prévoit de porter à 40% la part de ces énergies dans la production de l’électricité destinée à la consommation nationale.

Pour rappel, dans le domaine des énergies renouvelables, la capacité à installer en Algérie pour la période 2012-2022 est de 4.219 MW, et ce, pour un coût de quelque 2.111 milliards de dinars soit 21 milliards d’euros.

Le PDG de Sonelgaz a estimé que la signature d’un protocole d’accord avec Desertec constituait « les prémices d’une collaboration encore plus étroite et plus fructueuse avec toutes les initiatives et toutes les entreprises qui encouragent, par leurs activités, la coopération industrielle en matière de R&D dans les domaines de la fabrication, de l’installation et de l’exploitation des énergies renouvelables ».