Libertés religieuses en Algérie: Ghlamallah répond au département d’Etat américain

Libertés religieuses en Algérie

Ghlamallah répond au département d’Etat américain

El Watan, 16 octobre 2006

Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdallah Ghlamallah, a récusé, hier, l’existence de restrictions imposées aux libertés des cultes pour les non-musulmans en Algérie.

En réponse à une question sur le rapport du département d’Etat américain paru récemment sur « la liberté des cultes en Algérie » et faisant état d’éventuelles restrictions imposées aux pratiques religieuses des non-musulmans en Algérie, M. Ghlamallah a affirmé que le rapport « traduit des positions et ne reflète nullement la réalité sur la pratique des cultes en Algérie ». Le ministre qui animait un point de presse en marge de l’ouverture des travaux de la troisième édition du concours du Prix international d’Alger de récitation, psalmodie et exégèse du Saint Coran, a rappelé, selon l’information rapportée par l’APS, que la loi 03-06 relative à la pratique des cultes pour les non- musulmans en Algérie a été promulguée dans la perspective de « pallier un vide juridique en la matière ». De 1962 à 2006, toutes les lois portaient uniquement sur la pratique du culte musulman, a-t-il ajouté. Par ailleurs, M. Ghlamallah a souligné que durant les dernières années « des personnes venaient en Algérie en provenance de différents pays avec des visas de touristes ou journalistes dans l’intention de pratiquer ce qui est connu sous le nom d’évangélisation », d’où « la promulgation de ces lois à l’effet de pallier le vide juridique en la matière ». A ce propos, le ministre a précisé que la pratique des rites religieux pour les non-musulmans en Algérie est désormais régie par un texte de loi que ces derniers considèrent comme une « restriction ». Ce texte, a-t-il indiqué, stipule que les rites religieux doivent être pratiqués dans un endroit connu et c’est ce qui est appliqué pour les mosquées. L’ouverture d’une mosquée obéit à une autorisation du ministre des Affaires religieuses.

Zine Cherfaoui